Observer pour mieux déléguer : la méthode pour cartographier ton chaos
Dans l’univers entrepreneurial, on parle souvent de délégation comme de la clé magique pour libérer du temps et faire grandir son entreprise. Mais soyons honnêtes : déléguer à l’aveugle, sans comprendre ce qui se passe réellement dans ton quotidien, c’est comme confier les clés d’une voiture sans savoir où elle doit aller. Résultat ? Tu te retrouves à courir derrière ton équipe pour éteindre des feux au lieu de gagner en sérénité.
La vérité, c’est que la délégation efficace commence par une étape trop souvent négligée : observer. Observer ton chaos, c’est mettre de la lumière là où règne la confusion. Et la meilleure façon d’y arriver, c’est en cartographiant tes activités.
Pourquoi cartographier avant de déléguer ?
Imagine ton quotidien comme une grande carte routière. Si tout est dans ta tête, ça ressemble à une ville sans signalisation : bouchons, détours inutiles, et surtout beaucoup de stress. Quand tu prends le temps d’observer et de noter ce que tu fais réellement, tu commences à voir des patterns :
Les tâches qui reviennent sans cesse (et qui t’épuisent).
Les activités qui créent le plus de valeur.
Les trous noirs de ton énergie, ces micro-détails qui grugent ton temps sans que tu t’en rendes compte.
Cette prise de conscience est la première brique. Sans elle, tu risques de déléguer les mauvaises tâches, ou pire : de continuer à garder sur tes épaules ce qui pourrait être fait autrement.
La méthode pas à pas pour cartographier ton chaos
1. Deviens ton propre observateur
Pendant une à deux semaines, prends un carnet ou une application et note absolument tout ce que tu fais. Pas besoin d’écrire un roman, mais sois factuel : « répondre aux courriels (30 min) », « réunion d’équipe (1h) », « recherche d’info pour client (20 min) ».
2. Classe tes activités
Une fois ta liste constituée, mets chaque tâche dans une catégorie. Tu peux utiliser un code simple :
A = valeur forte (génère des revenus, impact stratégique)
B = nécessaire, mais pas lié directement à ta valeur (administratif, logistique)
C = dispersif ou sans réel impact (scroll, micro-urgences, interruptions).
3. Visualise la carte
Regroupe tes tâches dans un tableau ou un schéma. C’est là que la magie opère : ton chaos prend une forme visible. Tu vois ce qui te tire vers le bas, ce qui te propulse, et ce qui peut être confié à quelqu’un d’autre.
4. Décide ce qui mérite d’être délégué
Règle simple : délègue ou automatise tout ce qui est B et C. Garde uniquement ce qui est A, là où tu as une réelle valeur ajoutée.
Les bénéfices concrets
En cartographiant ton chaos, tu transformes ton quotidien en données tangibles. Au lieu de « sentir que tu cours partout », tu vois clairement où part ton énergie. Tu passes d’une impression floue à une vision claire. Et c’est seulement à ce moment que la délégation devient efficace : tu sais quoi confier, à qui, et pourquoi.
Ça évite aussi l’erreur classique : donner des tâches trop vagues à ton équipe. Quand tu as une cartographie précise, tu peux formuler des demandes claires, avec un contexte et un objectif. Tu deviens non seulement un meilleur gestionnaire, mais aussi un meilleur communicateur.
Observer, c’est déjà déléguer à soi-même
On croit souvent que l’observation est une perte de temps, mais c’est tout le contraire. C’est une façon de déléguer une partie du travail à ton futur toi. C’est comme si tu laissais une carte au lieu de devoir réinventer le chemin chaque matin.
Un peu comme un GPS, ta cartographie te guide, réduit les détours, et t’évite de retomber dans les mêmes pièges de productivité
Conclusion
Avant de vouloir tout déléguer, commence par regarder ton chaos en face. Mets-le sur papier, organise-le, et transforme-le en carte lisible. C’est un petit exercice qui demande de la discipline, mais qui t’apporte une clarté immense.
Et rappelle-toi : déléguer, ce n’est pas « se débarrasser », c’est investir. Plus tu sais ce que tu investis, plus ton entreprise grandit en équilibre.
👉 Alors, prends ton carnet aujourd’hui et commence à observer. Tu risques d’être surpris de ce que tu découvres.